Période des questions — Les affaires étrangères

L’honorable Peter Harder :

Honorables sénateurs, ma question s’adresse au représentant du gouvernement au Sénat. En guise de préambule, je tiens à m’associer sans réserve aux observations faites par le sénateur Smith dans sa déclaration éloquente sur le besoin de solidarité et d’action collective face aux événements qui nous préoccupent grandement.

En même temps, j’aimerais me dissocier de ces soi-disant dirigeants qui ont dit que l’Europe avait réagi avec faiblesse. Je ne pense pas que l’Europe a été faible, pas plus que l’alliance d’ailleurs. Je souligne en particulier la réponse de l’Allemagne, l’invitation de la Pologne à recevoir des réfugiés sans limites, les mesures prises par la Turquie et, à l’extérieur de l’OTAN, les mesures prises par la Suisse — qui sont uniques et historiques. Nous assistons à une approche collective pour imposer des sanctions et prendre des mesures.

De toute évidence, à la suite des événements des derniers jours, en particulier en ce qui concerne les efforts des Ukrainiens pour résister à cette agression, de nouvelles possibilités stratégiques se sont présentées, lesquelles n’étaient même pas envisagées il y a quelques jours à peine.

Je me demande si le représentant du gouvernement pourrait nous dire si le gouvernement du Canada envisage des moyens de soutenir les efforts militaires des combattants en Ukraine — à l’exception d’une zone d’exclusion aérienne — que l’OTAN n’aurait pas peut‑être pas songé à prendre il y a quelques jours, mais qu’elle considère peut-être maintenant. Le représentant du gouvernement pourrait-il demander au gouvernement s’il envisage d’autres solutions pour aider les Ukrainiens à défendre leur espace aérien?

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat)

Merci beaucoup de votre question.

En réponse à la première partie de votre intervention, le gouvernement du Canada collabore très étroitement avec ses alliés européens, et je suis d’accord avec vous pour dire que la réaction des pays européens a été claire, forte et, espérons-le, efficace.

À la demande de l’Ukraine, le Canada a fourni à ce pays de l’aide financière et humanitaire, ainsi que de l’équipement létal. Il ne se passe pas une journée sans que des mesures supplémentaires soient envisagées et, souvent, annoncées. Par exemple, le 1er mars, la ministre Anand a annoncé qu’une quatrième tranche d’aide militaire serait livrée à l’Ukraine pour renforcer son existence, y compris 1 600 vestes pare-éclats et un peu moins de 400 000 rations de combat individuelles. Cela s’ajoute à l’aide qui a déjà été annoncée au cours du dernier mois, notamment des systèmes d’armes antichars, des pistolets, des gilets pare-balles, 1,5 million de cartouches de munitions, des casques et des masques à gaz, ce qui représente un investissement considérable. Cela dit, le gouvernement continue de collaborer avec ses alliés, en consultation avec les gens de l’Ukraine, pour déterminer ce qui peut être fait de plus.

L’honorable Peter Harder :

Sénateur, j’ai une question complémentaire. La crise humanitaire qui, comme on peut imaginer, sévira dans les prochains jours et les prochaines semaines requerra beaucoup plus que les 100 millions de dollars que le Canada a déjà généreusement offerts. Je suis particulièrement préoccupé par les chaînes d’approvisionnement nécessaires pour acheminer l’aide humanitaire sur le terrain. Le sénateur pourrait-il se renseigner au sujet de ce que peuvent faire le Canada et ses alliés pour assurer l’offre, l’assemblage, le transport et la distribution de l’aide humanitaire qui sera si nécessaire dans les jours et les mois qui viennent?

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat)

Je vais certainement me renseigner. Comme nous le savons, la ministre Joly se trouve actuellement en Pologne, un allié important à cet égard. Les reportages médiatiques révèlent effectivement des difficultés à la frontière. Je vais certainement me renseigner et je vous communiquerai toute l’information que je pourrai.

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