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COMMUNIQUÉ

Le 28 septembre 2021

Groupe d’action sénatorial pour la prospérité

 

Des sénateurs demandent une nouvelle stratégie économique globale pour la prospérité post-pandémie

               Selon le nouveau rapport d’un groupe de travail du Sénat, le Canada doit se doter d’une stratégie économique globale pour la prospérité post-pandémie s’il souhaite être à la hauteur des nombreux défis que l’avenir lui réserve, comme la mise en place d’une économie à faibles émissions de carbone, les bouleversements numériques incessants, la concurrence mondiale féroce et la demande croissante de travailleurs hautement qualifiés.

               Dans son rapport, le groupe de travail estime que, compte tenu des tendances économiques inquiétantes, il est nécessaire de mettre en place une telle stratégie et d’établir un nouveau Conseil de la prospérité national afin de guider le travail à entreprendre à cet égard.

Le rapport, intitulé Relever le défi des nouvelles réalités mondiales – Créer une nouvelle voie vers une prospérité durable, inclusive et partagée au Canada, a été produit par le Groupe d’action sénatorial pour la prospérité, qui est formé de sénateurs provenant des différents groupes et caucus représentés à la Chambre haute.

Le rapport décrit une approche en trois volets qui doit permettre de réaliser une plus grande prospérité : l’élaboration d’une stratégie nationale de croissance économique qui tire parti des atouts du Canada; la mise en œuvre d’un plan de gestion financière durable qui prévoit des investissements et le développement de la résilience nécessaire pour faire face aux futures crises; et la mise en place d’un nouvel ensemble d’approches prenant la forme d’une « grande alliance », qui fait place à un fédéralisme plus coopératif et à des partenariats plus forts entre les entreprises, les travailleurs et divers groupes communautaires.

« L’économie internationale post-pandémie sera plus compétitive, de plus en plus dérangeante et profondément différente », indique le rapport. « [L]e Canada devra adopter de nouvelles stratégies pour bâtir de solides partenariats parmi un vaste réseau d’intervenants essentiels, et mettre ceux-ci en œuvre sans relâche et rapidement, afin de surmonter les défis qui perdurent. »

Le rapport indique que le Canada doit se donner les outils nécessaires pour traverser avec succès cinq grandes transitions qui se feront sentir dans le monde entier : l’émergence d’économies faibles en carbone; la quatrième révolution industrielle, marquée par l’avancement de l’économie numérique ou « intangible », une révolution dans le capital humain, un environnement géopolitique changeant et la nécessité d’élaborer des politiques favorisant une prospérité partagée.

Le rapport contient 19 recommandations, y compris les mesures suivantes :

  • redynamiser l’environnement commercial du Canada en menant un examen approfondi du système fiscal, en créant un contexte réglementaire équilibré et prévisible, en éliminant les barrières au commerce interprovincial et en développant énergiquement les exportations canadiennes;
  • investir dans la recherche et développement, le secteur numérique et les infrastructures commerciales;
  • élaborer un plan de gestion budgétaire durable qui garantira des investissements appropriés dans les programmes économiques et sociaux prioritaires et qui rétablira l’avantage fiscal du Canada, tout en inspirant confiance aux investisseurs et aux détenteurs d’obligations;
  • mettre en place une nouvelle stratégie visant le développement du « capital humain » du Canada au moyen du renforcement des compétences;
  • examiner les transferts aux provinces et aux territoires pour s’assurer que tous les ordres de gouvernement ont le financement nécessaire pour fournir les programmes et les services;
  • établir un nouveau Conseil de la prospérité, qui soutiendra la coopération entre les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux, tiendra régulièrement des sommets sur la prospérité et travaillera au partage des idées et à l’évaluation des progrès;
  • le rapport comprend également une série d’indicateurs de rendement clés servant à mesurer les progrès réalisés.

Dans son rapport, le groupe d’action estime que même si les Canadiens peuvent être optimistes pour cette année et l’an prochain, le pays fait tout de même face à des vents contraires, dont une croissance économique anémique, qui devrait être inférieure à deux pour cent en 2024‑2025 et dans les années suivantes, une baisse de la productivité, un faible investissement des entreprises et une population vieillissante.

Par ailleurs, la collaboration observée entre les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux pendant la pandémie peut servir de modèle pour surmonter les obstacles actuels, comme les barrières au commerce interprovincial et d’autres sources de désaccord.

L’étude s’est appuyée sur les points de vue de 70 personnes provenant, entre autres, du milieu universitaire, du monde des affaires, de la communauté des dirigeants autochtones et du milieu du travail. Les audiences se sont tenues à l’automne, à l’hiver et au printemps. Nos discussions avec les invités se sont déroulées selon les règles de Chatham House, ce qui nous a permis d’utiliser le contenu des présentations sans citer les personnes de manière directe.

Dans son rapport, le groupe de travail indique que l’élaboration de la stratégie doit laisser un rôle de premier plan à des Canadiens issus de tous les secteurs et de tous les groupes. Le rapport sera d’ailleurs partagé et discuté lors d’un dialogue interactif organisé en collaboration entre le Groupe d’action sénatorial pour la prospérité et le Forum des politiques publiques et qui aura lieu le 7 octobre 2021. Parmi les participants, notons l’ancien premier ministre du Canada Joe Clark, l’ancienne première ministre de la Colombie‑Britannique Christy Clark, l’ancien vice‑premier ministre John Manley, le sénateur Peter Harder, la présidente du Conseil sur la stratégie industrielle du Canada, Monique Leroux, et le président du Forum des politiques publiques, Edward Greenspon, de même que plusieurs autres experts de renom.

Voici les membres du Groupe d’action sénatorial pour la prospérité :

Diane Bellemare (Québec-Alma), Peter Boehm (Ontario), Brent Cotter (Saskatchewan), Colin Deacon (Nouvelle‑Écosse), Tony Dean (Ontario), Percy Downe (Île‑du‑Prince‑Édouard), Peter Harder (Ontario), Marty Klyne (Saskatchewan), Elizabeth Marshall (Terre‑Neuve‑et‑Labrador), Sarabjit Marwah (Ontario), Paul Massicotte (Québec‑De Lanaudière) et Pierrette Ringuette (Nouveau‑Brunswick).

Pour toute demande d’entrevue, veuillez communiquer avec Brian Laghi, au 343‑574‑2394 (brian.laghi@sen.parl.gc.ca), ou Renee Allen, au 613‑447‑1337 (renee.allen@sen.parl.gc.ca).